Chapitre 7 - Echec et Mat

Tandis que Schlangan attendait d'arriver en vaisseau à la base du roi, les quatre soldats étaient également en route vers la base, mais à pied. Le terrain était toujours aussi désertique, et les seules formes de vie rencontrées n'étaient autres que des scorpions et vautours. Le soleil tapait fort, et les soldats se demandaient s'ils arriveraient quelque part un jour, lorsque soudainement Soldat #3 aperçut quelque chose dans le lointain.

Soldat #3 : Je vois quelque chose, on dirait une sorte de bâtiment.
Soldat #2 : Je le vois aussi, mais un bâtiment seul, abandonné ? C'est bizarre.
Soldat #4 : C'est peut-être un mirage.
Soldat #1 : Même si c'était un mirage, cela voudrait dire qu'il y a un bâtiment seul quelque part, le mirage n'est qu'une projection d'une chose existant.
Soldat #3 : Et bien allons voir.

Le groupe partit donc en direction de l'étrange bâtiment. Ils l'atteignirent au bout de quelques dizaines de minutes. Le bâtiment faisait deux étages, et semblait abandonné. Les vitres étaient toutes brisées, ainsi que la porte principale. Les soldats décidèrent donc de rentrer dedans pour voir ce qu'il y avait. Ils durent prendre quelques minutes pour s'habituer à la pénombre intérieure, aucune lampe ne semblant être en état de marche. Des bureaux renversés et de nombreux morceaux de papier et de verre jonchaient le sol. Le reste d'un tableau se trouvait à proximité également.

Soldat #2 : Il y a eu de la casse ici.
Soldat #3 : On dirait bien. Il y a des tiroirs par là-bas, jetons un œil.

Les soldats commencèrent à fouiller les tiroirs, jusqu'à ce que Soldat #1 trouve de vieux dossiers. Il ouvrit l'un d'entre eux et se mit à le parcourir. Soldat #4 trouva une salle qui vraisemblablement servait à effectuer des expériences chimiques. De nombreux tubes à essais se trouvaient là, avec des flacons, pour la plupart brisés.

Soldat #4 : Hé bé, je me demande ce qu'ils fabriquaient ici.
Soldat #1 : J'ai la réponse à ta question.
Soldat #4 : Ah ?
Soldat #1 : Oui. Ils faisaient des expériences pour créer des surhommes.
Soldat #2 : Hmmm... Et ont-ils réussi ?
Soldat #3 : D'après le dossier que je viens de trouver, nous avons affronté des sujets réussis.
Soldat #2 : Affrontés ? Qui ?
Soldat #3 : Sur la planète de Flotin, nous avons combattu des gens dont la peau devenait rouge, vous vous souvenez ?
Soldat #1 : Ah oui, exact.
Soldat #3 : Noms de code X013, Y015 et Z003. Voilà ceux que nous avons affrontés.
Soldat #2 : Donc effectivement, c'était plutôt réussi.
Soldat #4 : Ouais, sans armes, ils nous auraient réduits en charpie.
Soldat #1 : Continuons à chercher, nous trouverons peut-être leur point faible plus facilement comme ça.

Les soldats reprirent leurs recherche, lorsque Soldat #2 appuya sur un bouton en poussant un flacon. Le sol commença à trembler, et une trappe s'ouvrit un plein milieu de la salle, menant à des escaliers correctement éclairés.

Soldat #2 : Heu...
Soldat #1 : On dirait que tout n'est pas encore hors fonction. Allons voir ça.
Soldat #3 : Prudemment. On ne sait pas ce que l'on va trouver là.

Les soldats s'engagèrent donc prudemment dans l'escalier, pour déboucher sur un nouveau complexe, parfaitement en état de marche. Ils purent d'ailleurs apercevoir des scientifiques en train de travailler, dans un complexe similaire à celui de l'étage, mais en parfait état. Puis, soudainement, une annonce retentit.

Annonce : Aux quatre soldats qui se sont infiltrés dans ce complexe, il est inutile de vous cacher, nous savons que vous êtes ici. Rendez-vous sans résistance, ce sera mieux pour vous.
Soldat #1 : On décampe !

Hélas, la trappe s'était refermée, et une barrière d'énergie se forma devant les soldats, bloquant leur retraite. L'instant d'après, une dizaine d'hommes débouchèrent des couloirs. Parmi eux se trouvaient X et Y.

X : Nous nous retrouvons.
Y : Mais nous sommes en supériorité numérique cette fois.
Soldat #1 : Simple question : ces soldats sont comme vous ?
X : Non, ils sont bien plus améliorés que nous.
Soldat #3 : Ça risque d'être problématique.
Soldat #1 : Nous n'avons pas vraiment de choix. Nous nous rendons.
Y : Vous avez pris la bonne décision.

Les quatre soldats levèrent donc les mains en l'air, et le groupe fut guidé par les militaires jusqu'à une cellule. Pendant ce temps, les vaisseaux étaient rentrés à la base. Schlangan descendit donc naturellement du vaisseau. Il fallut quelques instants aux soldats pour réaliser qu’il s’agissait d’un intrus qui ne devait pas se trouver là en liberté. Tous firent feu sur Schlangan qui évita les balles en sautant. Puis, Schlangan disparut, et les ennemis s’effondrèrent un à un, sans qu’aucun ne fut en mesure de voir Schlangan se déplacer.

Schlangan : Bon, il est temps de faire la visite.

Schlangan s’engagea donc dans la base, éliminant sans difficulté tout soldat sur sa route. Une alarme retentit finalement dans la base, des caméras ayant détecté la présence de l’humanoïde serpent. Schlangan continua tout de même sa progression, et il atteignit finalement la salle qu’il supposait être la salle de commandement. Mais devant la porte se trouvait Z, accompagné de deux hommes.

Z : Halte-là. Nous ne pouvons pas vous laisser passer.
Schlangan : Ah bon ? Et pourquoi pas ?
Z : Vous n’avez rien à faire ici.
Schlangan : Eh bien, essayez-donc de m’arrêter. Même si c’est perdu d’avance.
Z : Nous allons bien voir.

La peau de Z et des deux autres hommes devint rouge, et ceux-ci foncèrent sur Schlangan, avec leur vitesse augmentée. Schlangan bailla et asséna une simple claque au premier venu, le projetant sur les deux autres contre un mur, retransformant leur peau. Z fut toutefois le premier à se relever et donna un coup de poing en Schlangan qui l’arrêta avec deux doigts. Schlangan pivota son poignet, intimant un mouvement de toupie à Z, l’envoyant se crasher au sol.

Schlangan : Et moi qui pensait que cette virée au rouge allait servir à quelque chose.
Z : Normalement, c’est efficace, mais il faut croire que c’est inutile avec vous.
Schlangan : Exactement. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser…

Schlangan donna un coup de pied à Z, l’assommant net. Les deux autres attaquèrent à nouveau, mais les deux poings de Schlangan les accueillirent, les plongeant également au royaume des rêves. Schlangan reprit donc sa route et ouvrit la porte de la salle devant laquelle il se trouvait, et découvrit le père de Flotin avec un fleuret dans la main.

Schlangan : Yo.
Vandri'ch del Kelten : Il semblerait effectivement qu’aucun homme de ma base ne soit en mesure de vous stopper.
Schlangan : Bien évidemment. Je suis venu vous éliminer directement, puisqu’il s’agissait de la meilleure option.
Vandri'ch del Kelten : Tout à fait. Considérant vos capacités et votre puissance militaire, vous n’aviez guère d’autre choix. Je suppose qu’ensuite vous vous approprierez cette base.
Schlangan : Non, pas nécessairement. Au contraire, je vais simplement détruire votre flotte et votre base.
Vandri'ch del Kelten : Pourquoi ne pas récupérer les installations tant que vous y êtes ?
Schlangan : Je ne cherche pas la puissance militaire absolue. Je cherche la paix.
Vandri'ch del Kelten : Très bien. Je vais quand même poser une question, dont je connais la réponse, mais qui ne tente rien n’a rien : vu vos capacités, ne voudriez-vous pas travailler pour moi ?
Schlangan : Quelle bonne blague.
Vandri'ch del Kelten : Je m’en doutais. Bien, dans ce cas, permettez-moi de vous éliminer.

Le roi fonça sur Schlangan avec son fleuret, et Schlangan attrapa la lame à deux doigts, immobilisant l’arme.

Schlangan : Ça ne marchera pas comme ça.
Vandri'ch del Kelten : Prévisible. Mais que dites-vous de cela ?

La peau du roi devint rouge, et il parvint à dégager son arme et porta une nouvelle attaque. Schlangan pencha la tête pour éviter, et le roi chargea. Schlangan donna un coup de pied qui projeta son adversaire à l’autre bout de la pièce. Mais le roi se releva, sa peau toujours rouge.

Schlangan : Tiens, un choc ne vous a pas décoloré.
Vandri'ch del Kelten : Mon amélioration est de première catégorie.
Schlangan : Je vois.

Le roi attaqua à nouveau, mais Schlangan esquivait sans aucune difficulté. Le roi fut à nouveau frappé de plein fouet, et alla se crasher au sol. Mais alors, sa peau changea de couleur, pour devenir violette.

Schlangan : Tiens donc.
Vandri'ch del Kelten : Assez plaisanté.

Le roi pointa son fleuret vers Schlangan, et un arc électrique en sortit. Schlangan se déplaça rapidement et évita l’électricité qui toucha le mur et le fit fondre. Le roi recommença plusieurs fois, mais Schlangan esquivait toujours.

Vandri'ch del Kelten : Quelle sorte de monstre êtes-vous, pour éviter ceci ?!
Schlangan : Allons allons, ce n’est pas moi qui essaie d’en faire voir de toutes les couleurs.
Vandri'ch del Kelten : Voyons combien de temps vous allez pouvoir éviter cela.
Schlangan : Nah, j’en ai marre. Donc à mon tour de vous montrer comment on manie de l’électricité. DRAGON THUNDER.

Schlangan pointa le roi du doigt, et un éclair fonça droit sur le roi qui ne comprit pas sur le moment. Il fut touché de plein fouet et projeté à l’autre bout de la salle, partiellement grillé. Mais il se releva.

Schlangan : Oh ? Voilà qui est inattendu.
Vandri'ch del Kelten : Plutôt. Et la partie n’est pas encore terminée.

Le roi envoya de nouveaux éclairs vers Schlangan qui les esquiva sans mal. Le roi bondit alors sur le côté et appuya sur un bouton. Un rayon de téléportation le toucha alors, et le roi disparut. Schlangan s’empressa d’appuyer sur le même bouton, mais rien ne se passa.

Schlangan : Tsk. S’il croît m’échapper comme ça… Il se trompe. BAKUDÔ NO GOJÛHACHI : KAKUSHI TSUIJAKU.

Schlangan mit sa main sur le sol, et un cercle d’énergie se forma dans lequel des chiffres apparurent. Puis le cercle disparut. Schlangan se releva et partit en courant hors de la salle. Pendant ce temps, le roi s’était téléporté dans le complexe souterrain où étaient emprisonnés les quatre soldats.

Militaire : Votre majesté ? Que puis-je pour vous ?
Vandri'ch del Kelten : Vous avez capturé les quatre larbins de Schlangan, c’est ça ?
Militaire : Tout à fait.
Vandri'ch del Kelten : Bien, utilisez leur énergie vitale pour préparer une version concentrée du produit.
Militaire : Mais…
Vandri'ch del Kelten : Pas de mais ! C’est un ordre !
Militaire : A… A vos ordres.

Le militaire se rendit donc vers la cellule où les quatre soldats se trouvaient, pour découvrir que ceux-ci s’étaient échappés. Le militaire se retourna pour sonner l’alerte, et Soldat #2 apparut dans son dos, et lui brisa les cervicales.

Soldat #2 : Ça a marché comme sur des roulettes.
Soldat #1 : Le brouille-fréquence visuelles ne marche que dans une direction, mais c’était idéal dans ce cas.
Soldat #3 : Il va maintenant falloir sortir d’ici.

Le roi attendait sur une chaise, lorsqu’une nouvelle alarme retentit. Quelques instants plus tard, Schlangan arriva dans la pièce.

Schlangan : On se retrouve.
Vandri'ch del Kelten : Comment avez-vous pu trouver cette place ?! Il aurait fallu entrer à nouveau les coordonnées pour me suivre.
Schlangan : Oh, j’ai quelques techniques pour repérer l’énergie des gens que j’ai côtoyé.
Vandri'ch del Kelten : …
Schlangan : Bien, je pense que l’on peut dire : Echec et Mat. Le roi est capturé.


Suite au prochain chapitre.