Ragnarok / Taihellef Wars
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Chapitre 23 - Coupable ou non

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Message  Schlangan Lun 10 Sep 2012 - 16:48

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis que l'invasion de la secte Yosha avait été repoussée. Schlangan n'eut de cesse de rassembler le maximum d'informations pour pouvoir trouver cette secte. Mais quoi qu'il fasse, ceux-ci ne laissaient aucun trace. Schlangan se trouvait dans son bureau, en train d'essayer de relier chaque information sur la secte, pour arriver à un dénominateur commun. Il avait allumé un ordinateur pour regarder les informations.

Présentateur : Les forces de l'ordre ont appréhendé aujourd'hui un homme se disant membre de la secte Yosha. Cependant, les médecins ont déterminé que cet homme n'avait pas toute sa raison, et sera donc traité en service de psychiatrie. Il sera libéré lorsque sa raison sera revenue.

Schlangan grogna en entendant ça et éteignit l'ordinateur. Il se rendit à la cafétéria pour manger quelque chose, car sa mauvaise humeur lui avait donné faim. Il y croisa sa fine équipe, également en train de manger.

Schlangan : Yo.
Antoine : Bonjour, commandant.
Schlangan : Ah, je vois que vous avez regardé les informations. Parfait. Que pensez-vous de ce cas de psychiatrie ?
Michaël : Ça me paraît plutôt suspect.
Antoine : Je trouve aussi. Il doit être simple de se faire passer pour fou.
Voice : Ouais.
Mathias : Effectivement, nous pouvons rapidement voir le lien entre...
Schlangan : URUSEI. Fort bien, vous êtes d'accord avec moi. Mais toute cette histoire vient de me donner une idée pour débusquer la secte Yosha.
Antoine : Vraiment ?
Schlangan : Oui, et je vais commencer par créer une nouvelle loi sur cette planète.
Michaël : Vous pouvez créer une loi ?
Schlangan : Devrais-je rappeler que je suis le commandant de la base, mais de la planète entière aussi ?
Michaël : Ah, c'est vrai.
Schlangan : Pour la création des lois, cela se passe en ville pour qu'elle soit mise en application. Allons donc voir notre ami le maire.

Le groupe termina donc son repas, et ils partirent en vaisseau vers la ville Nathrax. Ils se rendirent aussitôt à l'hôtel de ville pour rendre visite au maire. Celui-ci, ayant été averti avant leur départ, les attendait à son bureau.

Maire : Ah, bonjour, commandant Schlangan. Cela me fait plaisir de vous voir.
Schlangan : Moi de même.
Maire : Merci d'avoir réglé le problème du centre Shayo, par ailleurs. Je suppose que vous êtes celui qui a "débarrassé" la ville du bâtiment ?
Schlangan : En quelque sorte. Mais aujourd'hui, je ne suis pas là pour la secte Yosha. Je viens juste mettre en application une nouvelle loi.
Maire : Ah oui, vous me l'aviez annoncé en m'appelant.
Schlangan : Oui, alors voici le principe de la nouvelle loi. Au vu des derniers incidents qui se sont produits, j'ai décidé de modifier l'analyse psychiatrique des gens après un acte terroriste.
Maire : Bien, comment allez vous le modifier ?
Schlangan : Je le supprime.
Maire : Pardon ?
Schlangan : Vous avez bien entendu. A la place, je vais utiliser la méthode dite du "double-coupable".
Maire : Quelle est donc cette méthode ?
Schlangan : Je vais vous l'expliquer, mais pour cela allez réunir quelques journalistes. Rendez-vous au centre psychiatrique pour traiter avec le dernier patient admis là-bas.
Maire : Heu, très bien. Je vais prévenir la presse, nous pouvons nous retrouver là-bas dans une demi-heure.
Schlangan : Merci.

Tout comme Schlangan l'avait demandé, le groupe se réunit au centre psychiatrique en présence de la presse. Le dernier patient admis était également présent. Schlangan pris la parole.

Schlangan : Bonjour à tous. Je suis sûr que tout ceux qui nous écoutent en ce moment suivent les actualités. Vous savez tous qu'en ce moment une secte tente d'imposer sa loi dans la ville. Et voilà maintenant qu'ils se déplacent librement en affirmant leur appartenance à la secte. Mais ce qui me chagrine le plus est la réaction judiciaire qui en découle. Regardez donc celui-là. Sous prétexte qu'il n'a pas toute sa raison, il n'est pas châtié comme il se doit.

Le présentateur des informations habituelles, se trouvant sur place, fut le premier à poser une question à Schlangan.

Présentateur : C'est donc pour cela que vous avez prévu d'annoncer une nouvelle loi ?
Schlangan : Tout à fait. Le système judiciaire ne peut continuer ainsi. Donc, il est temps d'instaurer la loi du "double-coupable".
Présentateur : Qu'est-ce donc ?
Schlangan : C'est une méthode très simple. Quiconque peut prétendre être fou pour échapper à la loi. Cependant, il n'est pas aussi simple d'échapper à des détecteurs de mensonges sophistiqués.
Présentateur : Donc vous prôneriez une analyse par détecteur de mensonge avant de décider ?
Schlangan : Oui. Mais ce n'est pas tout. Les procédures judiciaires sont bien trop longues. En ce moment, la secte Yosha est une menace. Et toute menace doit être anéantie. Donc nous allons accélérer les procédures.
Présentateur : Et comment ?
Schlangan : C'est très simple. Nous allons procéder comme suit. Tout accusé sera soumis à l'épreuve suivante. Quelqu'un essaiera de le décapiter, donc lui couper la tête. Si on peut la lui couper, c'est donc qu'il est coupable. Au sens propre et figuré.
Présentateur : Mais c'est ridicule !
Schlangan : Non. Car cela sera couplé au détecteur de mensonge. Si la personne ne ment pas, un cran d'arrêt bloquera la lame. Il ne sera donc pas coupable, et donc innocent. Et dans le cas de notre "fou" ici, il n'y a pas besoin d'un détecteur de mensonge.

Schlangan dégaina soudainement son katana et trancha la tête du patient, éclaboussant de sang les environs. Les journalistes reculèrent, horrifiés. Cela ne laissa pas non plus de marbre les membres de l'équipe de Schlangan.

Schlangan : Si vous l'aviez passé au détecteur de mensonge, vous auriez vu qu'il mentait. Il ne ressemble pas à un fou. Maintenant cette loi sera appliquée jusqu'à ce que la secte Yosha soit anéantie. Vous pouvez disposer.

Schlangan sortit alors de la salle, et son équipe n'eut d'autre choix que de le suivre. Ils retournèrent au vaisseau qui les avait amené jusqu'à la ville Nathrax. A bord, Antoine ne put s'empêcher de manifester son opposition à une loi si cruelle.

Antoine : Commandant, je pense que cette loi est exagérée, vraiment.
Schlangan : Je sais.
Antoine : Vous savez ? Mais alors...
Schlangan : Cette loi n'est qu'un appât.
Michaël : Comment ça ?
Schlangan : Il est évident que les gens vont protester.
Voice : Mais alors pourquoi ?
Schlangan : Quand des gens protestent, généralement, les groupes qui sont contre le gouvernement en place vont en profiter.
Mathias : Je vois, cela voudrait donc dire que la secte Yosha va essayer d'en profiter pour mener une campagne visant à vous détrôner et...
Schlangan : URUSEI. Mais oui, tu as bien compris. La secte va se manifester pour se débarrasser de moi en se servant du mécontentement de la population.
Antoine : Et vous êtes sûr de pouvoir l'en empêcher ?
Schlangan : Oui. Maintenant, attendons les réactions des gens. Préparez-vous à devoir participer à de nombreux conseils.

Le groupe parvint donc à la base, et comme Schlangan l'avait prévu, de l'insatisfaction apparut au sein de la ville. Et rapidement, une personne différente du maire se proposa pour discuter avec le commandant de la base. Le maire appela Schlangan pour lui demander de venir à une réunion demandée par les militants. Schlangan accepta et s'y rendit seul. Une fois arrivé dans la salle de réunion de l'hôtel de ville, il reconnut la personne choisie. Il s'agissait de la directrice adjointe de l'ex-centre Shayo, Shindaya Katerina.

Schlangan : Oh, voilà un visage connu.
Katerina : Commandant Schlangan, merci d'être venu.
Schlangan : N'étiez-vous pas la directrice adjointe du centre Shayo ?
Katerina : Effectivement, mais celui-ci a été réduit à néant. Des rumeurs disent que vous en seriez la cause.
Schlangan : Ces rumeurs ont raison. Ce centre appartenait bel et bien à la secte Yosha.
Katerina : C'est ridicule ! J'ai tout visité de fond en comble, où pouvaient-ils se cacher ?
Schlangan : Une trappe située à l'entrée, avec des drôles de machines. Mais qu'importe, ce problème là est réglé. Je me demande d'ailleurs ce que ce jeune homme est devenu.
Katerina : Quel jeune homme ?
Schlangan : Votre premier patient miraculeux. Quel était son nom déjà ?
Katerina : Mitaj Zorin.
Schlangan : Ça ne me dit rien. Mais bon, merci pour cette information. Nous pouvons maintenant revenir au but de ma venue.
Katerina : Oui. Vous devez deviner la cause ?
Schlangan : Les gens ne doivent pas aimer la loi du double coupable.
Katerina : Exactement. Cette loi n'a aucun sens. Quel que soit le crime, tentative de décapitation ? Ce n'est ni plus ni moins qu'une tuerie !
Schlangan : Je ne vois pas comme ça. Les gens auront tout intérêt à ne pas commettre de crime de cette manière. Et cela nettoiera la ville infestée par la secte.
Katerina : Cela devient un régime dictatorial avec des méthodes de répression odieuses.
Schlangan : Croyez-moi, en comparaison avec l'ancien dictateur de la planète, Koyata, cette loi est douce.
Katerina : J'ai lu les archives. Il ne faisait qu'emprisonner à vie ceux qui se rebellaient.
Schlangan : A mon avis mieux vaut mourir plutôt que d'être enfermé à vie. Quoiqu'il en soit, je ne compte pas abroger la loi. Elle restera en place tant que la secte Yosha ne sera pas exterminée.
Katerina : Non seulement vous êtes borné, mais en plus votre langage est bestial. Vous comptez "exterminer" la secte, et non la démanteler ?
Schlangan : Cette secte est bien trop dangereuse pour qu'ils soient simplement enfermés. Une fois encore, les éliminer est préférable.
Katerina : La population ne laissera jamais passer ça. Lorsque les gens vont manifester, qu'allez-vous faire ? Envoyer vos soldats et les éliminer aussi ?
Schlangan : Je ne compte pas tomber dans cet extrême.
Katerina : Pourtant, vous devrez soit abroger la loi, soit imposer son respect par la force.
Schlangan : Je connais une troisième option, mais vous ne pourrez la comprendre que lorsqu'elle apparaîtra.
Katerina : De quoi parlez-vous ?
Schlangan : Vous verrez le moment venu. Sur ce, je vais retourner à ma base, la discussion est close, je resterai campé sur mes positions.
Katerina : Vous risquez de le regretter.
Schlangan : Nous verrons bien. Ah tiens, je suis quand même curieux de savoir comment vous avez pu être propulsée d'un rang de directrice adjointe à porte-parole des mécontents.
Katerina : En tant que directrice adjointe, je donnais des ordres et en référait aux autorités supérieures. Cela revient au même avec vous.
Schlangan : Je vois. Et bien, au revoir, Shindaya Katerina.

Schlangan quitta la pièce et rejoint son vaisseau pour retourner à sa base. Le lendemain, tout comme Katerina l'avait annoncé, des gens commençaient à manifester contre la nouvelle loi. Cela n'inquiétait pas Schlangan, outre mesure. En revanche, plus tard dans la journée, un groupe de manifestants s'était rendu devant la base et repoussait les soldats qui avaient ordre de ne pas ouvrir le feu sur les civils. Voyant ceci, Schlangan se rendit hors de sa base avec sa fine équipe. Les manifestants étaient guidés par un jeune homme de stature moyenne, au crâne rasé, habillé avec un veste et des chaussures en cuir noirs, et portant un pantalon noir. Schlangan sourit en le voyant, car il avait consulté sa fiche peu de temps auparavant. Il s'agissait de Mitaj Zorin, le patient miraculeux du centre Shayo. Schlangan applaudit alors devant les manifestants qui s'étaient arrêtés temporairement en voyant arriver le commandant.

Schlangan : Bravo, cela a été plus vite que prévu. Mitaj Zorin, je présume.
Mitaj Zorin : C'est exact, comment connaissez-vous mon nom ?
Schlangan : Allons, qui n'a pas entendu parler de la guérison miraculeuse du premier patient du centre Shayo ? Pour quelqu'un qui a été guéri de - je cite - son obsession pour le sang, je vous trouve un tantinet agressif dans vos démarches.
Mitaj Zorin : Agressif ? Je ne suis pas celui qui ai créé une loi aussi stupide.
Schlangan : C'est vrai, venant de quelqu'un de normal, cela aurait du sens. Mais ici, cela n'en a pas.
Mitaj Zorin : Et pourquoi ?
Schlangan : Allons. Le patient miraculeux du centre Shayo. Ça sonne bien. Sauf que ce centre appartenait à Yosha, et il n'y avait rien pour soigner les gens. Des classes certes, mais rien de bien probant.
Mitaj Zorin : Quoi que vous puissiez en dire, cela a marché avec moi.
Schlangan : Moui, ou il y a une autre possibilité. Que vous soyez membre de la secte. Et je pense que la probabilité est supérieure à 99%
Mitaj Zorin : Ridicule !
Schlangan : Et bien voyons si vous êtes coupable !

Schlangan dégaina son katana et dirigea la lame vers Mitaj Zorin de manière à lui couper la tête. En revanche, Schlangan s'assura d'aller suffisamment lentement pour que son adversaire puisse esquiver le coup. Craignant pour sa vie, Mitaj Zorin teinta sa peau de rouge et bondit subitement en arrière.

Mitaj Zorin : Vous êtes fou !
Schlangan : Il s'agissait juste d'un test. Étrangement, cette couleur me rappelle quelque chose. Messieurs les manifestants, mes félicitations, vous m'avez amené un membre de la secte Yosha !
Mitaj Zorin : Tant pis, maintenant que nous en sommes là...

Mitaj Zorin bondit sur Schlangan à haute vitesse, mais ce dernier rigola. Il mit sa main en avant et attrapa le visage de son adversaire. Puis, il le plaqua violamment au sol, l'assommant net. Sa peau redevint normale. Schlangan se redressa alors vers les autres manifestants.

Schlangan : J'écouterai vos doléances plus tard si vous le permettez. J'ai des questions à poser à votre ami. A moins que vous ne soyez avec lui ?

L'un des manifestants s'apprêtait à dire quelque chose, mais il se ravisa. Le changement de couleur de peau de leur leader était trop étrange, et ils partirent sans plus attendre. Antoine fut étonné que Schlangan les laisse partir, mais celui-ci sourit.

Schlangan : Je suis sûr qu'ils ne font pas partie de la secte.
Voice : Mais pourquoi ?
Schlangan : L'un d'eux a attaqué. Si d'autres l'avaient accompagné, ils l'auraient aidé. Ils doivent savoir que je suis dangereux.
Antoine : Je ne suis pas convaincu.
Schlangan : Qu'importe. Puisqu'il les dirigeait, il en saura plus. Amenez-le à la salle d'entraînement.
Michaël : Pourquoi faire ?
Schlangan : Disons qu'il va me falloir des réponses. De gré... ou de force. Et rien ne me fera changer d'avis.


Suite au prochain chapitre.
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